Après avoir fait étape sur trois continents, le festival itinérant Temps d’Images a pris ses quartiers à Budapest le week-end dernier. Pas de panique, il est encore temps de découvrir les nouvelles dimensions, certes un peu obscures au préalable, de l’art contemporain, au centre Trafó à partir de demain et jusqu’au 21 février.
Temps d’Image est un programme initié il y a 8 ans par le centre culturel français La Ferme du Buisson et surtout éminemment soutenu par la chaîne publique franco-allemande Arte, véritable fierté de la culture à la télévision en Europe. Il semble alors logique qu’il représente les collaborations internationales dans le spectacle vivant avec succès.
Des films, de la danse et du théâtre mis en images de façon inédite
Temps d’Images se produit dans plusieurs lieux culturels de Budapest çà et là, mais Trafó est le centre qui accueille et organise la majeure partie du festival, venu avec des artistes français, allemands, italiens et canadiens. L’évènement a débuté timidement le 7 février au cinéma Muvész, puis à l’Institut français, par la projection de films produits par Arte sur les nouveaux développements artistiques dans la danse et le cirque. L’un de ces longs-métrages a pour vedette le danseur français, Philippe Decouflé, qui sera d’ailleurs présent à Trafó demain et dimanche 14 février à 20h pour des performances live en Solo.
Au carrefour des des arts visuels et des arts numériques, le photographe – danseur canadien Stéphane Gladyszewski explorera les dimensions réelles et virtuelles du corps humain à Trafó les 16 et 17 février, dans In Side & Aura. Son spectacle Corps Noir était déja, selon ses propres termes, un « solo sur soi » artistique qui marie la danse et la technologie visuelle. On peut donc s’attendre mardi et mercredi, à une nouvelle perspective psychanalitique sur le corps, qui, avec les images, devient à la fois sujet et projecteur du spectacle. Toujours à Trafo, les 19, 20 et 21 février, la troupe italienne TPO invitera le public à participer à sa pièce de théâtre interactive, intitulée « Jardin japonais sur un tapis volant ».
Une « rallonge » spécialement hongroise se raccrochera au festival Temps d’Image, le 16 mars à 20h, encore à Trafó. Le « Collectif des catastrophes naturelles » proposera l’animation musicale Jom & Terry, où le public aura cette fois à découvrir par lui même comment les artistes performent dans deux dimensions.
Avant d’y être allé, tout cela peu rendre un peu perplexe, sauf si l’on est curieux. Toutefois, une chose est claire: le festival apporte certainement des expériences visuelles extraordinaires et met en lumière de nouveaux développements, en partie technologiques, dans le domaine des arts de la scène.
Le spectacle Solo de Philippe Decoufle etait un pur moment de plaisir. Il est, a mon avis, un personnage hors du commun, un vrai artiste comme on en voit rarement. Une parfaite maitrise de son corps, du temps, de l’image….un sens de l’humour omnipresent. En bref, un des meilleurs spectacle qu’il m’est ete donne de voir depuis longtemps.
Merci encore pour ce moment magique Mr Decoufle!