Sous le coup de sa "fuite des Balkans" et obsédée par l’intégration euro-atlantique, Ljubljana a longtemps sous-estimé son voisinage centre-européen. Face aux succès politiques du groupe de Visegrád, le "bon élève" slovène multiplie les initiatives pour se rapprocher de l'axe formé par Varsovie et Budapest.
Juste avant que la Slovénie quitte la Yougoslavie en juin 1991, d’autres ex-pays socialistes comme la Pologne, la Hongrie et la Tchécoslovaquie créent le triangle de Visegrád afin d’entamer au plus vite le processus d’adhésion à la Communauté économique européenne (CEE). Le sommet éponyme de février 1991, dans une allusion explicite à la rencontre anti-Habsbourg de 1335 entre les rois hongrois, bohémien et polonais, est notamment l’occasion d’amorcer entre eux des politiques de coopération économique et de leur faciliter l’accès aux marchés ouest-européens. Deux ans plus tard, le groupe de Visegrád passe de trois à quatre membres (V4) après le divorce de velours entre la République tchèque et la Slovaquie . . .
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