Si Miloš Zeman a été sans conteste le personnage principal de la récente élection présidentielle tchèque, sa victoire renvoie à un tableau plus complexe de la société tchèque et de ses lignes de fracture. Entretien avec Michel Perottino, chercheur et professeur en sciences politiques à la Faculté des sciences sociales de l’Université Charles à Prague.
Quels sont pour vous les faits les plus marquants de l'élection présidentielle tchèque ? Avez-vous été surpris par la victoire de Miloš Zeman ?
La campagne a été assez ennuyeuse et il parait difficile d’en présenter des faits marquants. Le plus atypique est sans doute le refus du président en exercice d’y participer officiellement, bien qu’il fut très présent dans les médias au titre de sa fonction. En outre il a joué la carte d’une campagne de fait sans financement officiel, l’essentiel du marketing politique au profit de Miloš Zeman, paradoxalement fortement présent, étant le fait de groupes pour l’instant encore obscurs et non comptabilisés.
Ce refus peut être expliqué par deux éléments : les faiblesses physiques de Miloš Zeman et la nécessité pour lui de . . .
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