La société Magyar Aluminium, qui comme chacun sait est à l’origine de l’accident industriel chimique qui a fait 9 morts et 150 blessés le 4 octobre dernier, a repris son activité industrielle vendredi dernier. De fait, elle a également repris ses activités commerciales. Mercredi, elle a annoncé le départ de son directeur des ventes, l’Allemand Martin Rümmelein. La raison de son licenciement serait ses lacunes en langue hongroise.
« Quand le bateau coule, les rats quittent le navire »…
Dans un communiqué publié sur son site Internet, c’est à partir d’un accord mutuel avec MAL que M. Rümmelein a quitté son poste de directeur commercial le 15 octobre. La société ajoute également que « dans la situation actuelle, la connaissance parfaite du hongrois est une condition nécessaire pour ce poste« . Si Rümmelein quitte la Hongrie, il va cependant rester dans l’effectif élargi de la compagnie, et bénéficier d’une promotion ! Il devient directeur de la filiale germanophone de MAL, Deutschland Aluminium GmbH, basée à Düsseldorf, et vieille de plus de 10 ans.
Il convient de préciser que l’enquête en cours cherchant à déterminer les causes de l’accident ne donne aucune responsabilité pénale à son ancien directeur commercial. Cependant, les dirigeants de MAL restent dans leurs petits souliers. Le PDG de MAL, Zoltan Bakonyi, a été relâché de sa garde à vue le 13 octobre dernier par la décision de la Cour de Veszprém. Son directeur technique, Jozsef Deak a lui aussi été arrêté, et suite à son refus de témoigner a également été remis en liberté jeudi dernier. Selon les sources officielles, un troisième dirigeant a été interpellé lundi par la police.
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