Balaton Sound, trois éditions seulement et déjà difficile d’imaginer mieux que les deux premières. Du jeudi 9 au dimanche 12 juillet inclus aura lieu ce « jeune » festival, le plus couru par la jeunesse hongroise. Pour preuve, les pass-semaine ont déjà tous été vendus vendredi dernier.
On soupçonne certains d’avoir profité du tarif préférenciel initial (104€ avec emplacement de camping) pour créer un marché noir sur place, mais au vu du nombre de « déçus » qui viennent faire la queue au stand Sziget de Nyugati depuis, on peut penser qu’un pass-jour vendu 48€, c’est un Budapestois averti qui ne voudrait manquer le « Sound » pour rien au monde. Quant aux étrangers qui l’ont vécu, ils font même du festival un secret chez eux tant ils souhaitent préserver son authenticité. Les festivals hongrois sont décidément les meilleurs. Il suffit de s’imaginer quatre jours à Zamardi, au bord du lac Balaton, au cours desquels les célèbres couchers de soleil sur la presqu’île de Tihany accompagneront l’ascension des décibels pop-rock, dub, trip-hop et electro, ainsi que la furie dansante de Hongroises en bikinis et de festivaliers en maillots de bain.
Tous les attributs d’un festoche « sexy »
Dans la famille qui organise le fameux et désormais incontournable Sziget au mois d’août, on connait bien le fils aîné Volt basé à Sopron un week-end plus tôt, du 1er au 4 juillet. Balaton Sound, son petit frère né il y a seulement deux ans, est définitivement plus « branché » par un style artistique moins « vieille école ». Il est aussi certainement plus sexy. Situé sur une des plus belles plages du sud du lac Balaton, ce festival assouvit parfaitement les pulsions estivales en conjuguant un long week-end de plage entre amis avec une programmation musicale qui n’a rien à envier aux plus réputés des festivals européens. Si le franc-succès qu’a connu le Balaton Sound ces deux dernières années est indéniable, l’évènement avait cependant donné lieu à un rassemblement presque exclusivement hongrois, un peu comme pour palier l’invasion occidentale du Sziget. Cela a évidemment son charme, au moins du point de vue esthétique aux yeux des messieurs, mais soyons sûrs qu’avec un tel cadre et un bon programme chaque année, il ne tardera pas à attirer les excités de l’Europe entière.
Le programme vu par Hulala
Le seul bémol du festival pourrait cependant porter sur son programme, un peu moins explosif chaque année. Depuis sa naissance, les têtes d’affiches sont passées des Beasties Boys il y a deux ans à Massive Attack et Fatboy Slim l’an dernier, puis à Moby cette année. Côté français il y a de la répétition. On retrouvera Nouvelle Vague, venus deux ans plus tôt et David Guetta, qui loin de Miami ne snobe toujours pas un cachet certainement plus petit que d’habitude. Parmi les 5 scènes disponibles, Pesti Est et MR2 prendront le relais des grands « shows » de la grande scène Heineken et abreuveront les rescapés d’une journée bien remplie d’un son un peu plus « roots ». On ira des Dub Pistols à Underworld en passant par Mad Professor et on finira chez Parov Stelar dès le premier soir, sans oublier de se restaurer à base de langos, de fröccs et de bières rafraîchissantes entre temps. Les autres « high lights » : Kraftwerk, MSTRKFT et Palotai vendredi soir, Anima Sound System et Chris.su pour la nuit de samedi.
Plus d’info sur le site du Balaton Sound
Articles liés :