Chacun des trois pays baltes compte, selon une part variable, une importante minorité russophone au sein de sa population. Le paysage démographique de ces nations a en effet été profondément bouleversé au cours du XXe siècle. Entretien avec l'historienne Sophie Vilks Battaia. Propos recueillis par Matthieu Boisdron.
Jusqu’en 1917 partie intégrante de l’Empire russe, les trois pays baltes obtiennent leurs indépendances à l’issue de la Première Guerre mondiale. Après vingt années de souveraineté, ils sont annexés par l’Union soviétique, au printemps 1940, conformément aux dispositions du pacte germano-soviétique du 23 août 1939. Tombés sous la coupe allemande au moment de l’invasion de l’URSS en juin 1941, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie retombent sous la coupe de Moscou à partir de 1944 et ne retrouveront leur indépendance qu’en 1991.
Retour sur cette histoire mouvementée, à travers l’exemple de la Lettonie, avec Sophie Vilks Battaia, docteur en histoire contemporaine de l’Université Paris III Sorbonne-Nouvelle et enseignant-chercheur (maître de conférences à l’Institut catholique de Toulouse . . .
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