Le bruit des bottes de la jeunesse européenne néo-nazie n’a finalement pas résonné sur les pavés de la place des Héros de Budapest, samedi dernier. Ce sont au contraire des associations antifascistes qui ont investi ce haut-lieu de la capitale hongroise pour manifester leur opposition aux « discriminations, à la violence et à l’extrémisme » et pour honorer les victimes du nazisme, juives et tziganes.
Les néo-nazis hongrois, en étroite collaboration avec leurs homologues allemands, planifiaient un vaste rassemblement, l’un des plus grands d’Europe. Face à eux, des associations antifascistes promettaient une contre-manifestation pour leur faire barrage. Pour une raison qui reste inconnue, il semble que ce sont les organisateurs hongrois du rassemblement qui aient annulé l’évènement alors que, chose rare, ils étaient parvenus à obtenir l’accord des autorités hongroises. Comment ? En enregistrant leur groupuscule comme parti politique et en maquillant leur parade en un rassemblement de campagne électorale.
C’est donc face à un adversaire physiquement absent que se sont rassemblés sur la place des Héros, les militants antifascistes de Budapest. Selon les organisateurs, 5000 personnes ont . . .
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