Vendredi soir, la Hongrie a accueilli la Roumanie dans un match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde de Football qui aura lieu au Brésil en 2014. Sur fond de tensions politiques importantes entre les deux pays, cette rencontre, décisive pour l’attribution de la deuxième place du groupe, n’a pas vraiment attiré les foules au Puskás Stadium. Et pour cause. Suite à des débordements occasionnés par certains fans magyars lors d’un match amical opposant la Hongrie à Israël, l’UEFA avait décidé que la rencontre entre les deux voisins ennemis se déroulerait à huis clos.
La Hongrie rejoint sur le fil
Dans un match très plaisant à regarder pour le téléspectateur, l’équipe nationale de Hongrie a débuté de la meilleure façon qu’il soit, en ouvrant le score dès la 16ème par l’intermédiaire du défenseur Vilmos Vanczák (1-0). Dominatrice au milieu de terrain, elle a eu la possibilité de doubler la mise à plusieurs reprises. En vain. A la 68ème minute, c’est la Roumanie qui a égalisé sur un pénalty indiscutable obtenu et transformé par Mutu (1-1). Pas le temps de respirer, ni de se morfondre pour les supporters hongrois. Trois minutes plus tard, la Hongrie a déjà repris l’avantage grâce à un nouveau pénalty réussi par Dzsudzsák (2-1). Les hommes de Sándor Egervári ont alors cru tenir sa victoire. Mais à la 92ème minute, à la suite d’un cafouillage dans la surface, Chipciu a devancé le gardien Király pour offrir l’égalisation à la Roumanie (2-2). Une fois de plus, les dieux du football n’ont pas été magyars.
A l’issue de la rencontre, des supporters hongrois réunis près d’un écran géant aux alentours du Puskás Stadium ont manifesté leur déception et leur mécontentement en jetant de bouteilles sur les forces de l’ordre. La police a fait usage des gaz lacrymogènes pour disperser le cortège.
Un nul qui profite aux turcs
Au final, la Hongrie a fait la mauvaise affaire du groupe D. Toujours seconde à égalité avec la Roumanie (10 points), elle garde son destin en main pour accrocher une place dans les huit meilleurs barragistes. Cependant, à l’issue de cette soirée, elle a vu revenir sur ses talons la Turquie (6 points) désormais à 4 points après sa logique victoire en Andorre (2-0). L’équipe de Sándor Egervári laisse également les Pays Bas (15 points) s’échapper seul en tête du groupe (succès 3-0 face à l’Estonie). Sauf improbable retournement de situation, la première place ne devrait pas échapper aux bataves. A présent, pour défendre leur place de dauphin, les magyars devront aller chercher des points en Roumanie, en Hollande et dès ce mardi en Turquie. La Hongrie sera attendue de pied ferme à Istanbul dans un stade qui devrait sonner nettement moins creux que le Puskás Stadium de ce vendredi soir.
À la lumière de la conduite disgracieuse des nombreux hooligans parmis les fans hongrois en Roumanie vendredi dernier (wagons de train de la société roumaine des chemins des fer détruits, magasins bucarestois incendiés, violence contre les passants, destruction massive du stade Arena Nationala, attaques de la population et de la police avec des bouteilles et des pierres…), on ne peut qu’imaginer la destruction dont ils auraient été capables en bien plus grand nombre à Budapest si UEFA n’aurait pas demandé que le match de mars soit joué à huis clos !!!
Daniel, merci de vous renseigner de ce qui s’est passé á Bucarest exactement:
le plus de dégats causés sur ces wagons venait des pierres lancées par les supporteurs Roumains sur les Hongrois.
(Je sais qu’il n’est pas á la mode actuellement en Europe de défendre les Hongrois, mais la vérité c’est la vérité….)
Encore une précision: les Hongrois ont pris les wagons de la société de chemin de fer hongrois…. qui s’appelle MÁV.
Certes, la conduite de certains supporters hongrois est indéfendable MAIS vous ne parlez pas d’une chose absolument inadmissible: l’hymne hongrois sifflé, les banderoles et les chants anti-magyars, les doigts d’honneur,…