Le navire de touristes qui a sombré dans le Danube à Budapest le 29 mai après une collision a été renfloué mardi. Pour l’heure, quatre corps ont été retrouvés à son bord, mais il pourrait y en avoir d’autres. Seules sept personnes ont pu réchapper à l’accident qui a fait vingt-huit morts et disparus.
La police va poursuivre ses recherches et continuer à faire de son mieux pour retrouver les quatre personnes qui sont encore portées disparues, après le naufrage dans le Danube à Budapest le 29 mai, a déclaré János Hajdu, le chef de la police anti-terroriste (TEK), lors d’une conférence de presse internationale ce mercredi.
Le naufrage du Hableány, un bateau qui transportait trente-trois touristes sud-coréens et un équipage de deux personnes hongroises, a fait vingt-huit morts et disparus. Seules sept personnes avaient pu être tirées des flots par des bateaux civils qui se trouvaient à proximité de l’accident.
Mardi, une grue flottante, baptisée Ádám Clark, a pu renflouer le Hableány (la Sirène), puis l’a placée sur une péniche. Pour le permettre, quatre sangles avaient pu être placées sous la coque par des plongeurs évoluant dans un puissant débit. La difficulté de l’opération, qui a duré sept heures, consistait à maintenir l’épave dans une position fixe au moment de la sortir de l’eau pour éviter que le navire ne se brise. De puissantes pompes extrayaient 900 litres d’eau par minute à mesure que l’épave était tirée des eaux.
Les sauveteurs ont fait la découverte de quatre corps dans l’épave, dont celui du capitaine hongrois du Hableány et d’une fillette de six ans, venue visiter Budapest en famille. Il n’est pas exclu que d’autre corps soient découverts plus tard dans le navire, car la Danube y a fait pénétrer de grosses quantités de boue et de débris.
Le Hableány a ensuite été transporté dans un port de Csepel, une île située quelques kilomètres en aval de l’endroit du naufrage, dans la partie sud de la capitale. Des experts en transport maritime, en navigation et en informatique, ainsi que des membres du bureau du procureur y examineront l’épave, a fait savoir mardi le porte-parole de la police nationale, Kristóf Gál.
Le nombre de policiers participant à la recherche des victimes restantes, sur toute la longueur du Danube en Hongrie, a été doublé. Les autorités sud-coréennes ont fait part de leurs remerciements aux autorités hongroises pour leur gestion de la crise.
Toutefois, les Coréens ont critiqué le fait que le navire impliqué dans le drame, le Viking Sigyn, un bateau de croisière de 135 mètres de long battant sous pavillon suisse, ait pu reprendre sa route vers Passau en Allemagne 24 heures seulement après l’accident. Son capitaine ukrainien a été mis en examen pour « négligence criminelle » et se trouve actuellement en détention. Selon la police hongroise, il n’aurait pas averti le capitaine de La Sirène qu’il allait le dépasser, rapporte RFI.
Lundi, le Viking Sigyn mouillait à Visegrád, à une quarantaine de kilomètres en amont de Budapest, dans le cadre d’une nouvelle croisière. Des médias sud-coréens rapportent que la proue du navire incriminé a été repeinte.
Plus d’espoir de retrouver des survivants du naufrage sur le Danube à Budapest