En ce jour d’anniversaire du traité de Trianon, le premier ministre slovaque Robert Fico a accordé une courte interview au Figaro dans laquelle il dénonce le "révisionnisme" hongrois et revient sur les querelles diplomatiques auxquelles se livrent son pays et la Hongrie, au sujet de la loi sur la double citoyenneté, votée récemment par Budapest.
Selon Robert Fico, cette loi s’intègre dans une stratégie globale du gouvernement Fidesz, qui vise à "revenir à la Grande Hongrie d'avant Trianon". Il réaffirme qu’elle constitue un "risque pour la sécurité de la Slovaquie". "Imaginez que des milliers de citoyens prennent la nationalité hongroise : les hommes politiques hongrois se comporteraient comme si le sud de la Slovaquie était partie intégrante de leur territoire ! Le premier ministre, Viktor Orbán, fait comme si la Slovaquie n'existait pas."
Le premier ministre slovaque - favori des élections générales qui se tiendront le 12 juin - oppose l’antifascisme slovaque à l’extrémisme hongrois. "Il existe un conflit de valeurs entre la Slovaquie, aux traditions profondément antifascistes, et ce pays extrémiste qui exporte sa "peste brune"."
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