« Sombre dimanche », le second roman d’Alice Zeniter, a de quoi mettre tout bon magyarophile en alerte. À raison. Le titre ne ment pas : l’intrigue a bien pour cadre Budapest, ses personnages principaux – les Mándy – sont hongrois. Quant à son auteure, elle a vécu près de trois ans à Budapest.
Nous avions fait l’interview d’Alice Zeniter l’été dernier. Écoutez-la maintenant à la radio !
Sombre dimanche est une saga familiale qui démarre dans les années 70 pour prendre fin au lendemain de l’an 2000. Trois générations de Mándy (le grand père, le père, Imre – le fils, la fille et la mère) vivent comme cloués aux rails de la gare de l’Ouest (Nyugati pu.), dans une maison sur laquelle l’histoire s’acharne. Première et seconde Guerres mondiales, nazisme, communisme, stalinisme, kadarisme, libéralisme : 50 ans d’histoire magyare s’égrainent sous les yeux des lecteurs, au fil d’une plume parfaitement expressive, capable de susciter tout autant le rire que la pitié.