La fleur de la scène alternative hongroise se réunira, cet après-midi et ce soir sur la grande scène « musique du monde » du festival pour rendre hommage, un an après sa disparition, au chanteur poète magyar, Tamás Cseh. Des plus grands aux jeunes talents, bon nombre de noms connus de la « pop » magyare célèbreront une dernière fois leur « Bob Dylan hongrois », référence musicale incontournable de la vie culturelle et intellectuelle du pays pendant plus de 40 ans.
Trois des plus grands compositeurs alternatifs depuis les années 90, András Lovasi, au lendemain de son dernier concert avec Kispál és a Borz, Tibor Kiss (Quimby) et Krisztián Szűcs (Heaven Street Seven) seront bien sûr au rendez-vous. La présence de ces trois-là suffirait sans doute à attirer le public hongrois, nombreux et en transe. En fait, ce ne sera pas moins d’une quinzaine de formations qui se succéderont au cours de la soirée.
Difficile de nommer tous les groupes et artistes qui répondront présents. Notons, toutefois, la venue de Zoltán Lantos dont la musique a, depuis quelques années, largement dépassé les frontières de la Hongrie. La formation locale « multiculturelle » de Besh O Drom, ou encore celle des jeunes de Kistéhen Zenekar (un groupe composé en grande partie d’artistes tsiganes) seront très attendues.
Preuve que le « courant » alternatif hongrois n’est pas qu’une affaire d’hommes, les femmes seront brillamment représentées sur la scène MR2, en présence de l’artiste folk Palya Bea, celle de Majorosi Marianna des Csik Zenekar et, bien sûr, en celle de Péterfy Bori (accompagnée son groupe Love Band) qui « envoûte » depuis bientôt 3 ans les radios hongroises (MR2 Petőfi radio surtout) de sa voix sensuelle.
Pour ceux qui resteront hermétiques à « l’alternatif hongrois », et plus particulièrement pour les festivaliers- touristes qui auront la forte impression d’être arrivés un ou deux jours « trop tôt » sur l’île d’Obuda, la Grande Scène sera verte-jaune-rouge. Les couleurs de la Jamaïque inspireront peut-être à certains la possibilité de passer à autre chose qu’aux hommages hongrois, avec une bonne soirée à coup de « skank . La prestation de deux groupes qui ont perpétué la popularité du beat reaggae dans les années 80, les Wailers sans Bob Marley, et UB40, viendront mettre les nostalgiques en « stand by » jusqu’à ce que la grose fête ne commence, demain.
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