Agnes Szavay a remporté, ce dimanche en finale, l’open Gaz de France de Budapest. En trois sets (2-6, 6-4, 6-2), elle a disposé, pour le plus grand bonheur d’un public entièrement acquis à sa cause, de la suissesse Patty Schnyder, alors tête de série numéro 1. C’est la première fois qu’une joueuse hongroise l’emporte sur la terre battue de la Romai Tenisz Akademia.
Le parcours de la jeune et gracieuse Szavay ne fût toutefois pas de tout repos. Après avoir balayé, dans un duel fratricide, sa compatriote Katalin Marosi (6-1, 6-1) au premier tour, Agi a dû ensuite s’employer pour venir à bout de l’italienne Tathiana Garbin (7-6, 5-7, 7-5) dans un match au couteau. Si son quart et sa demi-finale ne furent qu’une formalité (victoire contre Timea Bacsinki puis contre Edina Gallotvits), la finale prouva à la tête de série n°4 qu’il n’était jamais simple de l’emporter, pour la première fois de sa carrière, devant son public. Avec un nombre impressionnant de double-fautes à son actif, Agi ne pouvait que perdre la première manche face à l’expérimentée Patty Schnyder qui n’en demandait pas tant. Mais Szavay est talentueuse. Touchée dans son orgueil et jouant d’une manière beaucoup plus relâchée, celle qui fait désormais partie du top 30 mondial réagît et remporta brillamment les deux sets suivants.
Le tournoi WTA de Budapest tient donc sa nouvelle reine. Celle que tout un peuple attendait. Agnes Szavay succède ainsi à la Française Alizée Cornet qui passa totalement au travers de sa compétition. Avec un jeu offensif porté vers le filet, ce qui n’est tout de même pas monnaie courante dans le tennis féminin, Agi semble avoir les clés pour conquérir d’autres royaumes à travers le monde. Si elle venait, un jour, à remporter un tournoi du grand chelem, elle rentrerait alors de plein pied dans la légende du sport hongrois. Seuls Jozsef Asboth en 1947 et Zsuzsa Kormoczy en 1957 y sont parvenus. C’était à Roland Garros.