Depuis mardi, jour de l’annonce de la démission du gouvernement par le Premier ministre social-démocrate Bohuslav Sobotka, la République tchèque est tenue en haleine par un vaudeville qui n’en finit plus.
Prague (correspondance) - Les couteaux volent bas alors que des enregistrements secrets ont mis le ministre des finances Andrej Babiš dans le pétrin et que le président Miloš Zeman a humilié le Premier ministre en public. Dernier rebondissement en date : Sobotka a préféré retirer sa démission vendredi matin pour demander la révocation d’Andrej Babiš, son partenaire de coalition et meneur du mouvement ANO (Action des citoyens mécontents).
Coup risqué
En annonçant la démission de son gouvernement, à cinq mois des élections législatives, Bohuslav Sobotka savait qu’il faisait un pari risqué. Si certains commentateurs ont salué la manœuvre audacieuse, la majorité se sont entendus néanmoins pour dire que le chef du gouvernement jouait quitte ou double. Pour M. Sobotka, le coup pouvait soit freiner la montée en popularité d’Andrej Babiš et du mouvement ANO, partenaire de la coalition dont la politique est souvent qualifiée de populiste . . .
Lisez cet article gratuitement.
Inscrivez-vous ou identifiez-vous pour accéder gratuitement à tous les articles du Courrier d'Europe centrale.