Afghans, Iraniens, Pakistanais, Bangladais…, ils sont environ deux cents dans un petit camp dans le nord de la Serbie, aux abords de Subotica, adossé à une ferme, au milieu des roseaux. Ce sont surtout des jeunes hommes, ils attendent le signal de passeurs pour tenter de franchir la frontière de barbelés qui les sépare de la Hongrie et de l’Union européenne.
Texte de Corentin Léotard / Photos de Ludovic Lepeltier-Kutasi
Khaled, un Afghan est appelé à la rescousse par un groupe de Pakistanais pour faire l’interprète en pachtoune. « Eux ils sont fainéants, tout ce qu’ils savent faire c’est rester assis à attendre que les ONG viennent les nourrir ! », se moque-t-il. C’est la pauvreté qui l’a jeté sur les routes de l’exil, explique un Pakistanais qui veut aller en Italie où il pense avoir le plus de chance d’obtenir des documents. Que faisait-il avant ? « Il dit qu’il conduisait des tracteurs », transmet Khaled qui parait sceptique quant à son projet et ajoute d’un air narquois : « ce gars-là va être un gros boulet pour l’Italie
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