Hier, Ankara et Erevan ont signé, en Suisse, deux protocoles d'accord visant à établir des relations diplomatiques, économiques et culturelles après plus d'un siècle de mépris mutuel.
Cet « accord de Zurich » qui prévoit en premier lieu la réouverture de la frontière fermée en 1993 entre les deux pays, est donc historique. Surtout depuis la non-reconnaissance - toujours actuelle - du génocide arménien de 1915, et le conflit vieux de presque 20 ans sur la région du Karabagh entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, « frère » que la Turquie tient à défendre.
Une diplomatie qui passe par le football
Un match de football peut quelque fois être l'occasion d'apaiser des tensions ancestrales entre deux pays. La rencontre Arménie - Turquie, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2010 l'an dernier à Erevan, vit pour la première fois un chef d'Etat turque entrer sur le territoire arménien depuis l'indépendance de l'Arménie en 1991. A l'issue du match (0-2), Abdullah Gül a logiquement invité son homologue arménien, Serge Sarkissian, à assister au match retour en Turquie . . .
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