Plusieurs milliers de femmes sont descendues dans les rues des plus grandes villes de Pologne pour protester contre l’interdiction totale d’avorter. Récit de ce «lundi noir».
Varsovie, correspondance - #CzarnyProtest. Le hashtag s’est rapidement répandu sur les réseaux sociaux du monde entier ces dernières semaines, quand l’interdiction totale d’avorter a cessé d’être une vague lubie des milieux ultra-catholiques pour devenir une véritable menace juridique.
C’était le 27 septembre, au Sejm, la chambre basse du Parlement polonais. Deux propositions de loi citoyennes étaient étudiées par les députés, majoritairement issus du parti conservateur et catholique Droit et Justice (PiS), grand vainqueur des législatives d’octobre 2015. La première, à l’initiative du comité «Stop Avortement», dont la pétition a rassemblé un demi-million de signatures, propose une interdiction totale de l’IVG et des peines de prison ferme pour les femmes qui avortent et les médecins qui les aident. L’autre, portée par l’association «Sauvons les femmes», soutenues par 215 000 signatures, défendait une légalisation de l’avortement sans conditions jusqu’à 12 semaines de grossesse. C’est celle . . .
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