Au lendemain du triomphe d'Andrej Babiš et de son mouvement ANO (Action des citoyens mécontents), l'initiative "Un million de petits moments pour la démocratie" est devenue la principale force citoyenne faisant face au nouveau premier ministre. Par ses pétitions, ses manifestations et ses interventions dans la sphère publique, l'initiative dit vouloir soutenir la culture démocratique en Tchéquie. Entrevue avec l'un de ses principaux meneurs, Jiří-Jakub Zévl.
Pour commencer, pourriez-vous nous présenter votre initiative, sa genèse, ses buts ?
Notre initiative a émergé en novembre dernier. Ce n'était rien de très gros au départ : nous voulions tout simplement qu'Andrej Babiš respecte ses promesses et le "contrat avec les citoyens" qu'il avait proposé avant les élections. Nous avions identifié une dizaine de points sur lesquels nous voulions le surveiller puis fait circuler une pétition - "Un petit moment pour Andrej", qui a vite atteint les 30000 signataires. Nous avons vite compris qu'Andrej Babiš ne voudrait pas discuter avec nous. Nous lui avons donné de l'espace, décidé que nous lui donnerions une chance, mais il n'a pas voulu la saisir . . .
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