Une fois n’est pas coutume. La 20ème édition du festival international Mediawave a lieu à Szombathely, petite ville à 20 kilomètres de la frontière autrichienne. Il commence dès ce soir, et s’achèvera le 8 mai prochain.
Mediawave, dont les 19 premières éditions étaient programmées à Györ, est un événement de cinéma et de musique principalement, qui réunit notamment des dizaines de réalisateurs du monde entier, amateurs ou professionnels, en compétition pour différents prix (longs et courts métrages, films d’animations, documentaires…). Une large place est également faite, pendant toute la durée de l’événement, aux concerts, aux expositions de photos, d’arts ainsi qu’aux représentations théâtrales.
Mediawave n’a rien d’un festival « tape-à-l’oeil », et sa délocalisation en est une des manifestations cette année. Dans la compétition cinématographique ou bien sur la scène musicale proposées, les têtes d’affiches et les « pops stars » sont aux abonnés absents. Mais telle est la philosophie du festival : servir de tremplin à de jeunes talents et promouvoir l’activité artistique de « pépites » ignorées par le « show-business ». La spécificité géographique du festival (non loin de Gyor), à la frontière « traditionnelle » entre le monde occidental et oriental, lui confère également la possibilité de revendiquer une fonction « créatrice de liens » entre des artistes venant de l’Est et de l’Ouest de l’Europe.
Dans cet esprit « découverte de nouveaux talents », Mediawave propose également des activités formatrices pour les artistes le souhaitant. Le projet « Passport control 18 » ne sert pas à détecter les inspirations de réalisateurs désireux de se « faire un nom » dans le cinéma porno, bien que l’intitulé puisse le laisser croire. Il s’agit simplement de vastes ateliers d’art offrant la possibilité de faire coopérer des jeunes artistes de 16 à 30 ans avec des professionnels dans les activités musicales, cinématographiques, photographiques et théâtrales.
Il serait fastidieux d’énumérer en détails le programme de Mediawave. Pour peu qu’ils parlent anglais, les intéressés le trouveront énoncer sur le site du festival. Pour célébrer les 20 ans de Mediawave, il leur sera également possible de sélectionner, via le même site, le meilleur film des 20 dernières éditions Mediawave, dans le cadre d’une compétition inédite. Les férus de cinémas alternatifs y trouveront vraisemblablement leur compte. Quand aux « cinéphiles » amateurs de paillettes, de limousine et de tapis rouge, ils devront s’armer de patience et attendre l’ouverture d’un autre festival basé sur la côte d’Azur, dans le courant du mois de mai.