La compagnie nationale des chemins de fer hongrois MÁV, n'avait certes pas besoin de cette énième casserole. Le 9 février dernier, un collectif de 95 héritiers de victimes du génocide juif en Hongrie a porté plainte à Chicago contre la MÁV pour son rôle dans la déportation de 437000 juifs vers Auschwitz, entre mars et octobre 1944. Depuis la fin de semaine dernière, le procès est fixé dans l'Illinois au 22 avril prochain.
Avec ses grèves à répétition, son service qui laisse souvent à désirer, et sa gestion catastrophique depuis des années, la réputation de la MÁV est pourtant très loin d'arborer un slogan du type "le travail rend libre". Bien que cette plainte, déposée 66 ans après les faits, soit jugée abusive par de nombreuses personnalités juives hongroises, le procès aura bel et bien lieu, et ce ne sont pas moins de 250 milliards de forints qui sont aujourd'hui réclamés en dommages et intérêts à la compagnie nationale qui croule sous un deficit lui aussi historique.
MÁV, performante dans les . . .
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