Le 13ème festival juif s’ouvre aujourd’hui en Hongrie. Jusqu’au 6 septembre, de nombreux spectacles auront lieu principalement dans le 7ème arrondissement de Budapest (aussi connu sous le nom de « quartier juif »), à sa Grande Synagogue, à la synagogue de Rumbach utca, ainsi qu’ au cinéma Uránia voisin. Un programme sans doute de qualité, dans de véritables monuments historiques, mais pas à la portée de toutes les bourses hongroises…
Ce soir, ça commence en beauté : Boban Markovic Orkestar à la Grande Synagogue au début de Dohány utca, pour un prix allant de 6000 à 10000 HUF. Bien que nous ignorions si le festival est subventionné ou pas, nous nous souvenons que la dernière prestation du band balkanique – juif -tsigane de Boban Markovic à Budapest était gratuite (comme souvent en plein air tous les ans). Le vendredi 11 juin à Millllenaris, c’était la mairie non moins aisée du IIème arrondissement qui « régalait ». Sur le site officiel du festival, on peut cependant constater que Boban n’est pas le seul à coûter cher. Pour tous les événements payants où le prix est indiqué, celui-ci ne descend jamais en dessous de… 3200 HUF.
Des profanations antisémites impunies qui ne font pas grand bruit
La culture juive sera non seulement à l’honneur à Budapest, mais aussi dans d’autres grandes villes de Hongrie, parmi lesquelles Pécs, bien sûr, capitale européenne de la Culture cette année… N’en déplaise aux profanateurs de tombes dans un cimetière juif de Székesféhervar le 16 août dernier. Ces derniers ne sont d’ailleurs toujours pas identifiés par la police, qui avait alors jugé l’acte de vandalisme « gratuit ». A défaut d’y trouver des origines « tarifées », il conviendrait, en Hongrie, d’y trouver au moins des raisons politiques, si ce n’est « culturelles ».