Selon Associated Press, la justice hongroise aurait enfin décidé de poursuive Sandor Képiro, coupable d’avoir organisé la razzia de Novi Sad, alors qu’il était gendarme en Voïvodine en 1942. Par ailleurs, l’agence aurait également réussi l’exploit de faire parler l’ancien nazi hongrois à des journalistes !
La dépêche a très rapidement fait le tour des grosses rédactions en ligne hier soir, mais sans grandes explications de qui, ni de quoi il s’agissait. Dommage.
Pendant 14 ans, le vieillard (il a aujourd’hui 97 ans) était défendu par ses voisins lorsque des journalistes occidentaux venaient l’interroger à son domicile du 2ème arrondissement de Budapest, situé juste en face de la synagogue Léo Frankel (cela ne peut pas s’inventer).
Contre toute attente, hier, le « monstre » Sandor Képiro (photo) se serait exprimé, justement à son domicile, devant les journalistes d’AP. « Je suis innocent et je dois être acquitté ! Je suis cloué au lit et ne peux pas sortir de chez moi« , aurait-il déclaré. Rien ne dit cependant s’il a prononcé ces quelques mots calfeutré derrière ses rideaux, comme à son habitude, ou tout simplement au téléphone.
Pour en savoir plus sur l’histoire de Sandor Képiro : Le nazi numéro 1 vit libre à Budapest (décembre 2009)
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