Des enseignants et sympathisants sont partis à pied de Miskolc pour rejoindre la capitale hongroise, pour attirer l’attention sur la cause de l’enseignement en Hongrie.
Quelques dizaines d’enseignants de maternelle, du primaire et du secondaire, accompagnés de syndicalistes et de sympathisants, se sont rassemblés rue Tizeshonvéd, devant le lycée Herman Ottó de Miskolc, lundi matin à 8h30, raconte le journal de gauche Népszava.
Une marche « pour l’Éducation » de six jours et cent quatre-vingts kilomètres doit les conduire jusqu’au lycée Ferenc Kölcsey de Budapest, où cinq enseignants ont été licenciés brutalement pour avoir défié le pouvoir en se mettant en grève.
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Les marcheurs s’arrêtent en chemin dans des localités pour rencontrer d’autres enseignants et organiser des forums, à Bükkábrány dans le Borsod, Kerecsend, Eger, Gyöngyös, Hatvan et Gödöllő.
« Une décennie s’est écoulée, mais rien n’a changé et nous devons encore nous battre pour une plus grande reconnaissance sociale et des salaires plus élevés », a déclaré à Népszava Olivér Pilz, professeur au lycée Otto Herman et figure de la contestation enseignante depuis 2016.
Enseignement en Hongrie : « En grève, professeur ! »
Dans une vidéo publiée sur Facebook, Bence Rétvári, secrétaire d’État du ministère de l’Intérieur, en charge de l’Éducation, a affirmé que les enseignants pourraient obtenir une augmentation de salaire jusqu’à 21 % en 2023 et jusqu’à 75 % d’ici 2025, à la condition d’un accord avec la Commission européenne sur les fonds de l’UE pouvant être utilisés à cette fin.
Gábor Gosztonyi, syndicaliste, y voit « une promesse et une tentative pathétique » de plus de la part des autorités. « Nous sonnons l’alarme depuis des années à cause de la dépréciation des salaires et de la pénurie croissante d’enseignants », rappelle-t-il.