Le racisme latent du Fidesz s’est une nouvelle fois exprimé à l’occasion de la présence de l’équipe de France en finale de la Coupe du Monde de football.
Comme il y a quatre ans, lors de la victoire de la France contre la Croatie en finale de la Coupe du Monde 2018, lorsque plusieurs représentants du Fidesz avaient soutenu la Croatie, un pays « européen », « blanc » et « chrétien », contre une équipe de France qui représentent à leurs yeux le multiculturalisme et le métissage honnis.
Cette année, en 2022, le député du Fidesz Szilárd Németh s’est réjoui de la victoire de l’Argentine contre la France en ces termes : « Un pays blanc et chrétien représentant les valeurs européennes est devenu champion du monde »,
Ces propos ont suscité de nombreuses réactions outrées venant des rangs de l’opposition.
« Même après ses propos racistes, Szilárd Németh n’estime pas qu’il devrait quitter la politique hongroise ? », s’est indigné Péter Márki-Zay. « Oh mon dieu, espèce d’imbécile de raciste ! Si au moins tu étais conscient de ce que tu écris, mais tu n’as même pas assez de cerveau pour ça ! » a réagi pour sa part la députée de gauche Tímea Szabó.
Dans le quotidien Népszava, le journaliste Miklós Hargitai estime que « voir dans le triomphe de l’Argentine sur la France une preuve de la suprématie blanche-chrétienne-européenne, en plus d’être stupide, est assez effrayant comme diagnostic. Plus précisément : l’équipe de France a l’air plus pigmentée que la moyenne continentale (tout comme Fradi, d’ailleurs), mais la science n’appelle pas ceux qui sont gênés par cela européen blanc des chrétiens, mais simplement des racistes ».
Messi, une « pure histoire chrétienne »
Le Premier ministre Viktor Orbán, grand fan de football qui a assisté aux demies-finales et à la finale à Doha, a exprimé son admiration pour Lionel Messi qui a mené l’Argentine à la victoire.
Dans une interview donnée au journal sportif Nemzeti Sport avant de rentrer du Qatar, Viktor Orbán a déclaré que « Lionel Messi est le plus grand, et littéralement le plus petit garçon est devenu le plus grand héros. Tout comme c’est écrit : le plus petit deviendra le plus grand. Les derniers seront les premiers. Il n’y a pas de plus pure histoire chrétienne que celle-ci ».
Lors de son discours annuel à l’Université d’été de Tusványos, à Băile Tușnad en Roumanie, Viktor Orbán a repoussé les limites de son nationalisme ethnique en s’aventurant sur le terrain des théories raciales : « Nous sommes disposés à nous mélanger les uns aux autres, mais nous ne voulons pas devenir une race mélangée ».
Mais au fait, où était-elle, l’équipe nationale hongroise, durant ce Mondial ? « D’ici 2030, le football hongrois pourrait briller dans son ancienne splendeur », a promis Orbán.