De miracle il n’y a pas eu mardi soir dans la course à la Coupe du Monde 2014. Sa victoire contre Andorre (2-0) grâce à 2 buts de Nikolic, au stade Ferenc Puskas, n’a pas été suffisante pour permettre à la Hongrie de se hisser à la seconde place de son groupe synonyme de barrages. La Hongrie ne jouera pas cette Coupe du Monde, non plus.
La boutade est bien connue : le football est un sport qui se joue à onze contre onze, mais à la fin c’est toujours l’Allemagne qui gagne. La Hongrie le sait mieux que quiconque, elle qui avait laissé filer la victoire promise contre la Mannschaft en finale de la Coupe du Monde 1954.
La dernière compétition internationale à laquelle la Hongrie a participé remonte à la Coupe du Monde au Mexique en 1986. Le joueur de l’Ajax Amsterdam Balázs Dzsudzsák et ses coéquipiers peuvent s’en vouloir d’avoir laissé échappé 2 précieux points à domicile dans les arrêts de jeu, au début de l’année contre la Roumanie. La Roumanie qui a assuré l’essentiel hier soir en battant l’Estonie (2-0) grâce à des buts de Marica. Elle jouera les barrages.
Viktor Orbán : comme une « commotion cérébrale«
La claque reçue vendredi dernier contre les Pays-bas (8-1) ont fait l’effet au Premier Ministre Viktor Orbán d’une « commotion cérébrale« , selon ses propres mots, dans un article de Index.hu, lundi. Il faut dire qu’il a investit des sommes considérables d’argent public pour faire de l’équipe de football hongroise un fleuron national.
Le naufrage de l’équipe hongroise est donc du pain bénit pour les détracteurs du gouvernement. Lundi, la députée Tímea Szabó de Párbeszéd Magyarországért (Dialogue pour la Hongrie) a présenté au Parlement une motion d’amendement intitulé : Stop Stadium. Elle propose que les 82 milliards de Forint injectés dans les projets de construction de nouveaux stades soient consacrés aux enfants nécessiteux, à la lutte contre la pauvreté et la création d’emplois. 60 milliards HUF, soit 60% du budget national du sport sont alloué au seul football.
Cette déroute reflète parfaitement l’état d’esprit hongrois.
La crise d’identification à la terre natale, à la nation, qui a pourtant tant besoin de créer un havre de paix pour tous ceux qui ont choisis de vivre ensemble, se confirme dans tous les secteurs de la vie. Chaque hongrois, chaque minorité sont responsable de ne pas être capable à trouver un terrain d’entente, une valeur commune qui permettrait de se réconcilier avec le passé. Paralysé par des querelles de bas fond, souvent guidés par des idéologies totalement absurdes, nous nous discréditons devant nous même et devant les yeux du monde.
L’honneur d’une nation impose la solidarité, le courage, la volonté, l’esprit créatif et le sentiment d’honneur de pouvoir donner le meilleur de soi. C’est comme ça qu’on obtient des résultats et de satisfaction. Ce n’est pas de nationalisme, c’est du bon sens qui normalement est une valeur universelle de l’humanité.
Louis
@La rédaction :
Aïe, le PM hongrois Viktor Orbán (Fidesz) va devoir s’expliquer d’ici peu sur les montants injustifiés…
Si le leader a été réélu avec succès, le MSzP pourrait ‘jouer’ là-dessus et marquer des goals pour atteindre son but électoral, à savoir gagner et balayer ce dernier qui est au pouvoir.
Si la députée Tímea Szabó a marquée le coup en exigeant à juste titre le réinvestissement de quelques 277.966.101,69 € pour l’emplois.
Si Orbán veut obtenir les faveurs d’un électorat suffisamment large et ‘compréhensif’ à sa démagogie politique, il lui faudra faire cette concession, sinon je crois que ces derniers seront déplumés et basta !
Si je comprends bien de ce que décrit l’article, il s’agit encore d’une estimation de 203.389.830,51 € a bloquer pour défendre les intérêts prioritaires ?
Le taux de chômage est encore très élevé, et si le Fidesz ne fait pas profil bas, ils se feront ramasser !
Ce qui m’intéresse à comprendre, et si les sources journalistes sont exactes ou pas, c’est de savoir si les 203,4 millions d’euros sont du budget du Ministère des sports, ou si c’est une somme d’argent récupérée d’un extra-budgétaire du gouvernement Orbán II ?
Ca promet…
Le commentaire de LOUIS, fort bien vu, traduit parfaitement la situation.
Maintenant, pour ce qui est du foot, je n’y connais pas grand chose,
MAIS il me semble que, plutot que des grands stades couteux et prestigieux, ce sont les petits terrains pour les jeunes qu’il faudrait multiplier, avec l’encadrement adéquat. Ce que nous avions quand j’étais junior, par exemple avec les terrains de Bagatelle (Paris) pour nous entrainer et les matchs que nous allions disputer dans des petits stades de banlieue.