Lycéens et étudiants chahutent le gouvernement nationaliste et pro-russe de Robert Fico, complètement coupée de la jeunesse slovaque. « Fico est un traître » et d’autres slogans inscrits à la craie recouvrent les trottoirs du pays.
Une jeune fille se lève la première, rapidement suivie par ses camarades. Au premier rang, deux lycéens brandissent subitement un drapeau ukrainien. Puis une trentaine d’élèves vêtus de noir quittent à leur tour la salle en faisant bruyamment tinter leurs clés. Comme l’avaient fait leurs parents et grands-parents en 1989 lors de la « révolution de Velours ». Juste avant que la conférence ne débute dans la sous-préfecture de Poprad, une ville du nord-est de la Slovaquie, un étudiant avait eu le temps d’inscrire à la craie sur l’asphalte : « On s’est débarrassés de lui une fois, on recommencera ».
Robert Fico, seul sur scène, poursuit son discours, couvert par le tintement incessant des clés, et ne parvient plus qu’à crier, comme désemparé : « Allez-y, allez-y !  . . .
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