La question nationale est encore aujourd'hui ponctuellement instrumentalisée par les pouvoirs politiques des pays qui constituent l'Europe centrale et orientale. Fruit d'une construction intellectuelle, la définition de la nationalité au XIXe siècle doit beaucoup à l'outil statistique.
Entretien avec Morgane Labbé, docteur en démographie et en sciences sociales, maître de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS, Centre de recherches historiques), auteur aux Presses de Sciences Po, de l'ouvrage intitulé La Nationalité, une histoire de chiffres. Politique et statistiques en Europe centrale (1848-1919). Propos recueillis par Matthieu Boisdron.
Le Courrier d’Europe centrale. Au XIXe siècle, l’Europe centrale et orientale est pour l’essentiel composée d’Empires au sein desquelles l’hétérogénéité ethno-culturelle est la norme. Qu’est-ce qui a motivé ces monarchies à établir des statistiques à ce sujet ?
Morgane Labbé. Au XIXe siècle, les monarchies n’établissent pas immédiatement de statistiques sur les nationalités . . .
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