Dans les gradins du stade de Dunajská Streda, en Slovaquie, les supporters scandent Ria Ria Hungaria! et entonnent Nélküled. Reportage à la croisée du football et de la politique.
« Vous ne serez pas déçu, là-bas ce n’est pas la Slovaquie, c’est la Hongrie ». Depuis notre arrivée en ville cette phrase prononcée par notre aubergiste de Bratislava résonne dans notre esprit. Notre perception est schizophrène, nous sommes certains d’avoir passé la frontière, nos billets de train nous indiquent un trajet entre deux villes Slovaque, et puis mince, on paye en euros ! Notre vision semble houblonnée face à tant d’incohérence. Au début du match, un chanteur hongrois reprend la chanson « Nélküled » (sans toi), sort d’hymne non-officiel depuis peu pour les Magyars de Trianon, ces Hongrois qui ont été forcés de vivre hors de Hongrie après la redéfinition des frontières en 1920.
Derrière moi, un père et son fils chantent à plein poumons cette chanson, main sur le cœur et larmes aux yeux. Quasiment . . .
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