«Chère Budapest»

Regarde, je suis revenue ! Je sais, je ne suis pas partie depuis si longtemps, si ça se trouve je n’ai même pas eu le temps de te manquer. Que sont 4 petits mois dans la vie si riche et mouvementée d’une vieille et belle dame comme toi ? Pourtant, quand je suis arrivée l’autre jour, tu n’étais pas en beauté pour m’accueillir. Tu t’es présentée à moi au contraire encore toute ronchonne et pluvieuse de tes mois d’hiver, sans aucun égard pour celle qui revenait tout juste du chaud été de l’hémisphère Sud.
Assez vite, en montant dans le bus 200 E qui m’amenait dans le centre, je me suis sentie comme si je venais d’entrer dans une pièce qui n’avait pas été aérée depuis trop longtemps. Une pièce confortable et douillette mais dont l’atmosphère est désormais incommodante pour qui vient d’aspirer l’air frais du dehors. Je revenais du dehors et l’odeur de renfermé m’a frappé. J’ai observé les visages dans l’autobus, tous aussi fatigués et rincés que toi . . .

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