L’investiture de la première femme présidente de Hongrie s’est déroulée samedi devant le parlement.
Katalin Novák, née le 6 septembre 1977 à Szeged, ex-ministre de la Famille et ex-vice-présidente du Fidesz, a été investie samedi sur la place Kossuth devant le parlement.
Son discours d’investiture a essentiellement porté sur la guerre en Ukraine, voisine de la Hongrie. Elle a ainsi précisé la position de la Hongrie vis-à-vis du conflit en dix points :
« Nous condamnons l’agression de Poutine […] ; Nous disons « non » à tout effort visant à restaurer l’Union soviétique ; […] Ce n’est pas notre guerre, mais elle est également menée contre nous, les Hongrois qui aspirent à la paix, à la sécurité, au respect de tout un chacun et à la croissance ; Nous exigeons que les crimes de guerre fassent l’objet d’une enquête et soient punis ! ; Nous ne sommes pas neutres. Nous sommes du côté des victimes innocentes et du côté de la justice ; En tant que membre de l’Union européenne et de l’alliance de l’OTAN, nous honorons nos engagements et lorsque nous avons le droit de refuser une décision et que les intérêts hongrois l’exigent, nous disons non ; Nous ne sommes en aucun cas prêts à renoncer à notre souveraineté, pour laquelle nous nous sommes battus à maintes reprises ! […] ; Nous soutenons l’adhésion de l’Ukraine à la communauté des pays européens ; Nous sommes prêts à faire des sacrifices pour la paix et nous n’empêchons pas les sacrifices de nos alliés. En revanche, nous n’accepterons pas de décisions qui exigent du peuple hongrois un sacrifice plus important que la douleur qu’elles infligeraient à l’agresseur russe ; Nous sommes prêts à jouer un rôle de médiateur entre les parties belligérantes en vue de poursuivre les négociations de paix ; Nous avons toujours tenu à garantir les droits des Hongrois vivant en Ukraine, et nous continuerons à insister sur ce point à présent comme après la guerre. »
Mardi, pour son premier déplacement en tant que présidente, elle se rendra à Varsovie pour rencontrer son homologue Andrzej Duda, qui s’est montré critique de la position hongroise face au conflit en Ukraine.