Les députés tchèques ont voté vendredi en faveur de la levée de l’immunité parlementaire du Premier ministre Andrej Babiš, inculpé dans l’affaire dite du « nid de cigognes ».
Mardi, le Premier ministre avait demandé, bravache, aux députés de lever son immunité parlementaire, se disant prêt à faire face à la justice qui l’a inculpé dans l’affaire de malversation financière présumée du « nid de cigognes ». Peu impressionnés, ceux-ci ont tout de même refusé, dans la foulée, d’accorder leur confiance à son gouvernement minoritaire formé quelques semaines plus tôt.
Andrej Babiš n’obtient pas la confiance du parlement tchèque
Vendredi, les députés ont exaucé les souhaits d’Andrej Babiš. Sur les 200 députés que compte l’assemblée, 111 ont voté la levée de son immunité parlementaire, dont le principal intéressé ! Babiš pensait pourtant avoir réussi à placer ses pions à la Chambre des députés, espérant compter sur des alliés informels. Le Parti Pirate, le parti Liberté et Démocratie Directe (SPO, extrême-droite) et les communistes non-réformés (KSČM) avaient en effet fait savoir à l’automne qu’ils étaient prêt à envisager un soutien ad hoc à l’ANO.
La situation politique s’embourbe peu à peu en République tchèque, avec un premier ministre démissionnaire à la recherche d’une coalition pour reformer un gouvernement, mais avec le glaive de la justice au-dessus de la tête.