Ce matin, le tribunal de Budapest a acquitté Sandor Képiro, 97 ans, toujours en tête de liste des nazis criminels de guerre présumés.
Le tribunal jugeait Sándor Képíró pour complicité d’actes de crimes de guerre et pour l’exécution sommaire de civils en tant que commandant d’une patrouille de gendarmerie en Voïvodine, à Novi Sad, pendant la Seconde Guerre mondiale. Il n’était donc pas jugé pour la rafle des 1200 personnes – juives et serbes – qui sont mortes entre le 21 et le 23 janvier 1942, mais pour « seulement » 36 d’entre elles.
En mai dernier, son procès avait été repoussé pour raisons médicales, mais la stratégie de sa défense se basait déja sur le témoignage de plusieurs historiens pour rendre les preuves historiques apportées par le Parquet incomplètes et invalides. Une stratégie payante puisque Béla Varga, président du tribunal, a finalement prononcé l’acquittement.
Rentré en Hongrie en 1996, Sandor Képiro réussit donc à sortir du tribunal libre et par la grande porte, lui qui fut condamné à 10 ans de prison en 1944 par un tribunal militaire et à 14 ans d’emprisonnement par contumace en 1946 lorsqu’il était déja exilé en Argentine.
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