L’US Open a commencé depuis 4 jours et le peu d’espoirs hongrois possibles sont déja anéantis depuis bien longtemps. Comme d’habitude, ou presque, aucun joueur magyar ne figure dans le tableau final. Du côté des joueuses hongroises, Szavay continue de décevoir sur dur alors que sa dauphine, Melinda Czink, a réussi a atteindre le deuxième tour. A New York, cette nuit, se jouera le 3ème tour des tableaux féminins et masculins.
Mélinda Czink, 51ème joueuse mondiale, a tenu son rang. Elle s’est facilement qualifiée au second tour en battant l’Italienne Maria Elena Camerin (6-3, 6-4) avant de logiquement subir la loi de la tête de série n°2, Serena Williams (6-1, 6-1). De toute manière, les vraies chances hongroises de succès reposaient, comme toujours, sur les épaules de la prometteuse Agnès Szavay. Mais la tête de série numéro 32, en petite forme actuellement, a encore déçu. Elle s’est faite sortir du tournoi de façon expéditive : elle a pris 6/2-6/2 par l’Israélienne Shahar Peer dès le premier tour. Sa saison sur terre battue avait pourtant fait naître de grands espoirs en Hongrie cette année.
Szavay : un mal profond mais peut-être salvateur
Depuis quelques mois et sa victoire « historique » au tournoi de Budapest, Szavay enchaîne les déceptions. Sa défaite à Flushing Meadows n’est donc pas, à proprement parlé, une énorme surprise. Lors de la tournée nord-américaine précédant l’US Open, Agi a même pris quelques mémorables fessées, souvent au premier tour, contre des adversaires réputées plus faibles qu’elle (6-1, 6-0 contre Vesnina à Los Angeles, 6-1, 6-1 contre Agnieska Radwanska à Toronto). De telles défaites peuvent sembler inquiétantes. Mais, rappelons-le car la presse hongroise l’oublie parfois, Szavay n’a que 20 ans. Elle est aujourd’hui le porte-drapeau du tennis hongrois alors que sa carrière vient tout juste de débuter. Ce nouveau statut de « star » dans son pays est sans doûte difficile à assumer pour une si jeune joueuse. Pour progresser et se qualifier régulièrement en deuxième semaine des tournois du Grand Chelem, Szavay devra apprendre à supporter la pression. Cette désastreuse tournée américaine, ponctuée à l US Open par cette rapide défaite contre Peer, pourrait être salutaire pour la suite de sa carrière. Rien de tel que quelques bonnes râclées pour tirer des enseignements sur son jeu et repartir de plus belle !