A partir de demain soir, et jusqu’au 22 novembre, la galerie municipale du musée Kiscell de Budapest accueille « Décadence Révolutionnaire », troisième volet d’une trilogie représentant les périodes révolutionnaires de l’Histoire contemporaine. Plus précisément, l’objet de cette troisième exposition sera les nouvelles conditions du milieu artistique en Hongrie, survenues avec l’arrivée d’étrangers depuis l’ouverture du pays en 1989.
La trilogie avait commencé par un regard sur la révolution de 56 en Hongrie et une réflexion sur les conditions de réalisation d’une utopie. La deuxième partie concernait, elle, la période de 68, qui a vu la première réaction globale de l’art contemporain à l’échelle mondiale, accompagnée d’une nouvelle manière de penser la politique et la philosophie.
Le dernier volet se penche donc plus singulièrement sur un phénomène communautaire et localisé, celui des artistes étrangers venus s’installer en Hongrie après 89. Une visite de la « nouvelle scène » artistique budapestoise, en somme, et un examen de leur contribution au milieu artistique hongrois : une sociabilisation plus libre et plus ouverte, une vision neuve sur l’appartenance « identitaire » des oeuvres d’art et bien sûr la découverte, « post-nationale » de l’art contemporain dans l’Europe post-communiste. Qui de mieux, pour cette soirée d’ouverture, que l’incontournable Zsolt Palotai pour mettre tout ca en musique? L’un des plus anciens Djs hongrois, qui a, dès 1990, rapporté de ses voyages la musique électronique à Budapest, et qui ne cesse de la décliner à toutes les sauces depuis.
Artistes exposés : Catherine Bürki, Eike, Yusuke Fukui, Sanna Härkönen, Rodolf Hervé, Dominic Hislop, Diana Kingsley, Claudia Martins, Alexander Schikowski, Katerina Sevi, Allan Siegel, Alexander Tinei, Ninni Wager et David Wilkinson
Plus d’infos sur le site de l’exposition.