Le 13 février 1945 les armes se sont tues dans une Budapest meurtrie par des semaines de combats féroces. Pourtant, la guerre n’était pas terminée pour tous le monde ; les démineurs hongrois et soviétiques ont en effet dû nettoyer des milliers de bâtiments au péril de leur vie. Dans un premier temps, ce sont les démineurs soviétiques qui ont nettoyé les axes stratégiques ainsi que les bâtiments des mines ainsi que des munitions qui n’avaient pas explosé. Des unités de démineurs hongrois ont été mises en place dès septembre 1945 pour nettoyer le Danube ainsi que les champs de mines qui avait été installés pour freiner l’avancée de l’Armée Rouge. Des munitions datant de la Seconde Guerre mondiale continuent régulièrement a être découvertes lors de travaux de construction à Budapest.
Sur certains murs de Budapest des inscriptions tracées à la main ou au pochoir perpétuent la mémoire des démineurs soviétiques et bulgares chargés de nettoyer les immeubles des engins explosifs. Ces inscriptions en cyrillique étaient laissées sur le porche ou la façade des immeubles pour indiquer qu’ils avaient été nettoyés et comportaient en général la date ainsi que le nom du démineur en charge.
Malheureusement, plusieurs inscriptions de ce type ont disparu ces dernières années mais il en reste quand même encore quelques dizaines à Budapest. Dans le cas d’une maison située sur Beethoven utca, les habitants ont décidé de préserver l’inscription lors du ravalement de façade. Ces « signes du passé » méconnus ne sont que le premier exemple de ce que je vais vous faire découvrir sur ce blog ; les murs racontent des histoires passionnantes, à condition de savoir les écouter.