C’est à Timișoara, le 16 décembre 1989, que la révolution a commencé, avant de s’étendre jusqu’à Bucarest. Trente ans plus tard, les acteurs et les actrices de ces journées où le sort de la Roumanie a basculé se souviennent, entre émotion et inventaire des déceptions. Rencontres.
Le samedi 16 décembre 1989, Oana Monoran avait une fête de Noël à l’école. Sa mère était là, les autres parents d’élèves aussi, mais il manquait son père. Elle l’attendait, sa mère l’assurait qu’il allait arriver, mais comment savoir ? Les téléphones portables n’existaient pas encore. Il n’est pas venu. Ion Monoran, 36 ans, était Place Maria, devant l’appartement du pasteur László Tőkés. Il travaillait tout près, il était fochist, le métier de ceux qui s’occupent du réseau d’eau chaude. Il avait entendu parlé d’un rassemblement devant l’appartement de ce pasteur rebelle, il était curieux . . .
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