Les relations conflictuelles entre les autorités polonaises et israéliennes ont vraisemblablement eu raison du projet polonais de rachat de la bourse de Tel Aviv.
La nouvelle n’a pas vécu longtemps. Mardi 6 mars, la Bourse de Varsovie (GPW) annonçait la volonté de racheter 71,7 % des parts de celle de Tel Aviv (TASE). Mais dès le vendredi 9, elle faisait savoir dans un nouveau communiqué : « La WSE a reçu une information officielle selon laquelle elle n’a pas été sélectionnée par la Bourse de Tel Aviv (TASE) pour la prochaine étape des négociations concernant l’achat d’une partie des actions de la TASE ». Interrogé par la presse polonaise le jour même, le président de la Bourse de Varsovie, Marek Dietle, a refusé de commenter le communiqué.
L’absence de commentaires officiels côté polonais – que ce soit de la part de la Bourse ou du gouvernement – incite à penser que le refus israélien est avant tout politique. C’est en fait l’état désastreux des relations entre Varsovie et Tel Aviv – Une la loi mémorielle polonaise sur la Shoah et des propos inflammatoires tenus par le Premier ministre Mateusz Morawiecki sur l’implication des juifs dans l’Holocauste – qui a fait échouer l’affaire. L’offre de la bourse polonaise, dont l’Etat polonais est actionnaire majoritaire, semblait vouée à l’échec dès le début bien que, selon la presse polonaise, financièrement très intéressante.