Le 20 novembre dernier, Overdose rentrait tout juste d’Angleterre où il se faisait soigner. Le plus célèbre cheval de course hongrois est cependant déja sur le départ. Il ira s’installer en Allemagne d’ici deux semaines, pour rejoindre son entraîneur, également hongrois, Sandor Ribarszki. Son propriétaire principal, lui, est aujourd’hui derrière les barreaux, en Roumanie.
A Oradea, en Roumanie, Zoltan Mikoczy purge une peine de 17 mois de prison ferme pour avoir dérobé des marchandises qui lui avaient été saisies après la faillite de son entreprise. Son cheval est rentré au bercail depuis, au haras de Dunakeszi-Alag, situé au nord de Budapest.
La carrière ambitieuse de ce « super-bourrin », encore invaincu, lui promet, malgré son arrêt récent, un avenir encore plus brillant que l’autre légende hongroise, Kincsem. C’est d’ailleurs dans l’enceinte de l’hippodrome baptisé en l’honneur de ce dernier – Kincsem Park à Budapest – qu’en avril dernier, Overdose a remporté sa dernière course en date. Désormais, les 4 ans qui lui reste à courir sont indécis, mais peut-être pas autant que le présent de son propriétaire en prison.
Overdose, encore indécis, mais pas fini
Le mois dernier, Ribarszki, huit fois champion de Hongrie dans la catégorie entraîneur, avait déja annoncé son intention de partir travailler à l’étranger avec une dizaine de chevaux hongrois dans ses bagages. Selon la volonté de Zoltan Mikoczy, qui s’est refusé à vendre son trésor à quatre pattes (son prix s’élevant tout de même à 5 millions d’euros), Overdose reste sous la responsabilité de son entraîneur, et va donc le suivre dans la banlieue de Berlin, à Hoppegarten. «Il est terriblement frais et en parfait état« , a annoncé Ribarszki hier à MTI. Et de continuer : « il semble avoir complètement récupéré et ne boite déja plus. Il a été traité avec le plus grand soin. » Voila qui va rassurer les pros du tiercé.
En ce qui concerne le propriétaire, les cinq appels téléphoniques qui lui sont accordés tous les jours sont en grande partie dédiés à son cheval, par l’intermédiaire de Ribarszki. Selon ce dernier, il se sentirait sans cesse sous pression et risquerait une crise cardiaque à tout moment : « pour les faits qui lui sont reprochés, Zoltan risquait une peine minimum de 5 mois. Lorsqu’il en a pris 17, cela a été un grand choc pour lui. L’appel de sa condamnation doit être jugé ce mois-ci, mais sa peine peut se voir diminuée comme augmentée« .
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