Selon un rapport du bureau des Nations Unies contre la Drogue et la criminalité, le trafic de drogue en Hongrie et dans le nord des Balkans est en baisse, et ce phénomène serait lié à l’ouverture de nouvelles routes pour l’acheminement de la drogue en Europe.
Akos Topolanczky, à la tête de cette section de l’ONU, affirme dans ce rapport paru début mars que la Hongrie est aujourd’hui davantage un lieu de transit et de passage pour les trafiquants qu’une destination en tant que telle pour le marché de l’héroïne.
Les substances synthétiques en plein essor
Le nombre de consommateurs de drogues « dures » en Hongrie (cocaïne, héroïne…) reste peu élevé alors que simultanément, le nombre de saisies d’amphétamines a considérablement augmenté en 2011 : conséquence de la désertification de ces trafiquants en Hongrie, les consommateurs d’héroïne marchent désormais à d’autres drogues et adoptent les substances synthétiques. Regroupant les amphétamines, le LSD ou encore la MD (Méthylène Dioxy, à l’origine de la désormais fameuse MDMA), les substances synthétiques sont obtenues à la suite de manipulations chimiques en « laboratoire » tout en préservant les cellules psychoactives naturelles présentes dans la molécule, responsables des effets hallucinogènes et stimulants.
En avril 2011, 6.5 tonnes d’anhydride acétique, composé chimique utilisé dans le processus de transformation des drogues dures, ont été saisis en Hongrie à la suite du démantèlement d’un réseau de trafiquants.
Les drogues douces restent en tête
Cependant, l’herbe (cannabis) reste sans conteste la drogue la plus populaire en Hongrie et garde de ce fait une longueur d’avance sur les substances de synthèse et les drogues dures, bien que la consommation de cocaïne et son trafic se soient stabilisés à un niveau relativement élevé en Europe Centrale et Europe de l’Ouest.
Soulignant que les saisies de cannabis ont diminuées en Europe ces dernières années, ce même rapport ajoute que la culture de plantes de cannabis à des fins commerciales a augmenté de façon spectaculaire, favorisant l’implantation de groupes organisés.
Tatiana Carret
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Ca fait plaisir d’apprendre qu’il y a encore tant de consommateurs de drogue en Hongrie. La situation économique n’est donc pas si grave que cela. Je me demande s’il n’y en aurait pas encore plus en Grèce…
Heureusement que nous, cochons de contribuables européens payants, ayons encore les moyens de subventionner tous ces dégénérés… à l’Ouest et à l’Est.