Le 7e arrondissement de Budapest est devenu ces dix dernières années l'une des destinations favorites des jeunes Européens, Américains ou encore Australiens. L'ancien ghetto juif abrite désormais les fameux "bars de ruine" (romkocsma), qui donnent aux nuits de la capitale hongroise cette coloration Erasmus trash. Gergely Olt, doctorant en sociologie, nous raconte la genèse de ce "quartier de la fête" (bulinegyed) et nous en décrit ses arrières-cours.
Vos recherches portent sur le "quartier de la fête", l'ancien ghetto juif dans le 7e arrondissement de Budapest. Pouvez-vous nous décrire les principaux changements qui s'y sont déroulés depuis la fin du communisme ?
Au moment de la transition, l'état du bâti y était déjà très mauvais. Par ailleurs, depuis la fin des années 1970, le "conseil" (la municipalité, dans le jargon soviétique, ndt) y avait installé des habitants de condition modeste. Pendant le communisme, les immeubles n'étaient pas réhabilités ; l'on construisait plutôt des grands ensembles à la lisière de la ville.
En 1990, le . . .
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