Seules 5 % des personnes interrogées par Ipsos souhaitent une sortie de la Pologne de l’Union européenne.
La décision de justice du Tribunal constitutionnel polonais qui a affirmé, le 7 octobre dernier, la primauté de la Constitution polonaise par rapport au droit de l’Union européenne, a provoqué un électrochoc en Europe. L’opposition domestique au gouvernement du PiS a organisé de nombreuses manifestations dimanche, agitant le spectre d’un « Polexit ».
Un sondage réalisé par Ipsos du 23 au 25 septembre pour le compte du média de gauche OKO.Press confirme le fort attachement des Polonais à l’adhésion de leur pays à l’Union européenne. Seuls 5% se prononçant en faveur d’un « Polexit », une part en constante diminution depuis près de 4 ans, divisée par deux. La propension à souhaiter quitter l’UE est plus forte chez les hommes vivant dans des communes de petite taille.
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Toutefois, s’ils ne souhaitent pas, dans leur écrasante majorité, la quitter, les Polonais sont divisés quant à l’orientation que doit prendre cette Union européenne. La moitié des personnes interrogées (50 %, en bleu) se disent en faveur d’une coopération plus étroite au sein de l’UE et d’un rôle accru de la Commission européenne, donc d’une Europe tendant vers le fédéralisme. Tandis qu’à l’opposé, plus d’un tiers des sondés (37 %, en vert) souhaitent restreindre la coopération européenne aux affaires économiques et une plus grande indépendance des États.