Beneš : le réveil des fantômes

L’Union Européenne a finalement cédé au chantage du Président tchèque Václav Klaus et accordé, jeudi dernier, une clause dérogatoire au traité de Lisbonne à la République tchèque, malgré l’opposition de la Hongrie. Le Traité en question rentrera en vigueur le 1er décembre prochain.

Le très europhobe Václav Klaus avait conditionné sa signature de ratification du traité de Lisbonne à une clause dérogatoire pour son pays, concernant la Charte des droits fondamentaux, figurant en annexe du traité. Cette dérogation garanti, selon lui, que "le traité de Lisbonne ne pourra pas conduire à l'abolition des décrets Beneš". Ces décrets ont conduit à l'expulsion des Allemands et des Hongrois de Tchécoslovaquie, après la seconde guerre mondiale. Le Président tchèque craignait que les victimes de ce "nettoyage ethnique" ne demandent réparation et la restitution de leurs biens.
Fidesz : "Une défaite de la cause des droits de l’homme"
Rien n’oblige cependant les États à valider cette décision. En Hongrie, le parti d’opposition de droite, le Fidesz, a d’ores et déjà fait savoir qu’elle voterait . . .

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Corentin Léotard

Rédacteur en chef du Courrier d'Europe centrale

Journaliste, correspondant basé à Budapest pour plusieurs journaux francophones (La Libre Belgique, Ouest France, Mediapart).