Hier soir, les 42 000 spectateurs du Puskas Stadium n’ont pas eu le temps de s’ennuyer. La rencontre opposant le Debrecen VSC et le club italien de la Fiorentina fut un spectacle de haute volée, avec de nombreux buts et du suspense. Intéressant offensivement mais totalement abandonné par sa défense, Debrecen a dû s’incliner 4 à 3. Avec zéro point, les Hongrois demeurent derniers du groupe et n’ont quasiment plus aucune chance de se qualifier pour les 8èmes de finale de la Ligue des Champions.
Un début de match incroyable
Il ne fallait pas arriver en retard, hier soir, au Puskas Stadium. Dès la deuxième minute de jeu, Debrecen, qui n’avait pas encore marqué un seul but lors de ces phases de poules, ouvrit le score sur sa première offensive : un centre de Varga trouvait Czvitkovics, à 6 mètres, qui taclait le ballon dans les buts de Sébastien Frey. Etait-on en train d’assister au premier exploit européen de Debrecen ? Un début de réponse fut apporté 18 minutes plus tard. Le Roumain Adrian Mutu, qui avait bénéficié d’un excellent travail de Gilardino dans la surface de réparation, venait de placer une frappe supersonique dans le but de Poleksic. On jouait, alors, la 20ème minute et la Fiorentina menait 3 buts à 1. Auparavant, à la 6ème minute, Mutu, encore lui, avait égalisé, puis 240 secondes plus tard, Gilardino avait donné l’avantage aux italiens (10éme).
Rudolf redonne l’espoir… pendant 10 minutes
C’est alors que Rudolf, qui avait pourtant été annoncé absent, redonna l’espoir aux supporters hongrois du Puskas Stadium. Après un exploit individuel, côté gauche, il repiquait au centre pour enrouler, du droit, une frappe magnifique dans la lucarne d’un Sébastien Frey, littéralement « aux fraises » (28ème) ! Un but à la « Thierry Henry » qui relançait les Hongrois dans la partie. Pas pour longtemps. 10 minutes plus tard, Santana profitait d’une nouvelle approximation défensive hongroise pour battre le gardien de Debrecen (38ème). La Fiorentina reprenait le large.
Une deuxième mi-temps moins spectaculaire
La deuxième période fut d’un tout autre acabit, Cesare Prandelli demanda à ses joueurs de gérer leur avance de 2 buts et d’évoluer « à l’italienne ». L’équipe de la Fiorentina appliqua à la lettre les consignes de son entraineur et ne joua qu’en contre-attaque. Il n’y eut alors que peu d’occasions.
Coulibaly réduit le score trop tardivement
En fin de match, par deux fois, Adamo Coulibaly fut à deux doigts de tromper la vigilance du gardien Français de Florence (77ème et 83ème). La troisième tentative fut la bonne. Sur un coup franc de Bodnar, le Franco-sénagalais fusilla Frey d’une tête surpuissante (88ème). 4 à 3, Puskas pouvait y croire de nouveau ! Il ne restait que 5 minutes à jouer. Hélas, l’égalisation tant attendue n’arriva jamais. Les Hongrois balancèrent des longs ballons dans la surface mais ne parvinrent plus à créer le danger devant le but florentin. Debrecen terminait la rencontre à un seul petit but de la «Fio».
Debrecen quasiment éliminé
Les Hongrois peuvent nourrir des regrets sur cette rencontre. Avec un peu plus de réalisme en défense, ils auraient pu décrocher leur premier point en Ligue des Champions. Avec 3 buts à son actif, face à la meilleure défense de Seria A, Debrecen a réussi à faire rêver ses supporters. D’un point de vu arithmétique, pourtant, les Hongrois n’ont pas fait une grande opération. Après 3 rencontres et autant de défaites, ils sont derniers du groupe et n’ont quasiment plus aucune chance de rejoindre la Fiorentina (6 points) et surtout Lyon (9 points), vainqueurs à Liverpool 2 buts à 1. Seuls, les Anglais, troisièmes à 3 points, restent à portée de mains de Debrecen. La troisième place, synonyme d’une qualification pour l’Europa League, est très loin d’être assurée…
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