L’Institut français de Budapest expose « Le voyage dans le temps » jusqu’au 18 septembre et nous fait découvrir une partie de l’œuvre de François Joly, un artiste français arrivé en Hongrie il y a dejà 14 ans. N’essayons pas d’appliquer le très habituel « isme » au style de François Joly. Sa peinture, en perpétuel mouvement, en permanente remise en question, le répertorie dans les inclassables. Il s’inspire pourtant d’artistes tels que Pablo Picasso, Jean Michel Basquiat ou encore Jean Bazaine. Comme eux, il aime, le temps d’un tableau, se détacher du quotidien et laisser parler L’imagination active, seule capable, selon lui, d’exprimer une réalité paradoxale. Sa peinture, intuitive et instinctive, est à l’image de son auteur. Travaillées mais accessibles, ses toiles laissent libre-court à sa création spontanée.
Ornées de chiffres, de mots, de callligraphies, les peintures de François Joly nous plongent dans un univers mystique, dans lequel foisonnent les références historiques, culturelles, voire scientifiques et astronomiques. Ses techniques picturales et les supports utilisés varient d’une oeuvre à l’autre. Il n’est pas rare, par exemple, que Joly choisisse du matériel de récupération pour peindre. Cette authenticité artistique tranche nettement avec l’élitisme hautain trop souvent présent dans de nombreuses expositions d’art contemporain. « Le voyage dans le temps », sa 23ème exposition individuelle, recouvre des œuvres inédites, et d’autres plus anciennes, qui suivent l’artiste depuis des années. Il ne reste que quelques jours pour redécouvrir les murs de l’Institut français, façon François Joly.