Football: Debrecen au paradis

Rudolf (à gauche) et Varga se sentent pousser des ailes pour leur entrée en phase de poule de la C1Le DVSC a rempli son contrat hier soir au stade Ferenc Puskas. Il est devenu le premier club hongrois, depuis Ferencvaros en 1996-1997, à se qualifier pour les phases de poules de la Ligue des Champions. Pour valider leur ticket, les champions de Hongrie ont aisément disposé du Levski Sofia (2-0). A cette occasion, les joueurs de Debrecen ont délaissé leur «petit» stade, ne pouvant accueillir que 7000 personnes, pour s’imposer à Budapest devant 32 000 spectateurs totalement acquis à leur cause.

Debrecen est une équipe qui n’aime pas le suspense ou qui n’éprouve pas la nécessité de jouer avec les nerfs de ses supporters. Hier soir, les Hongrois étaient plutôt désireux d’assurer au plus vite leur qualification quitte à dénuer le match d’intérêts. Et ils le firent remarquablement. A la 35ème minute, tout le monde – le stade, les téléspectateurs et même les Bulgares – connaissait déjà le sort de la rencontre. Debrecen venait de doubler la mise par l’intermédiaire de Gergely Rudolf, il menait 4 à 1 sur l’ensemble des deux rencontres et Sofia devait scorer 4 fois pour espérer se qualifier. Les Bulgares ont eu le mérite de ne jamais se décourager. Auteurs d’un bon début de partie, ils furent cueillis à froid par le réalisme de Zoltan Varga dès la 12ème minute. Par la suite, ils ont constamment tenté de déstabiliser une défense hongroise bien en place. En vain. Il ne pouvait rien arriver au DVSC. Les spectateurs du Puskas Stadium pouvaient fêter, à la fin du temps réglementaire, les nouveaux « héros » nationaux venus du Nord-est de la Hongrie.

Debrecen connaitra ces adversaires ce jeudi à 17h45 en direct de Monaco où se déroulera le tirage au sort des poules de Ligue des Champions. Les Hongrois feront figure de petits poucets. Se trouvant dans le 4ème chapeau, ils sont quasi sûrs d’affronter un, deux voire même trois cadors du football européen. Ils n’auront qu’une chance infime de se qualifier pour les 8ème de finale. Mais en jouant sans la pression du résultat, ils sont capables d’exploits retentissants. Le public hongrois, quant à lui, se régalera cet automne : entre les matches qualificatifs de l’équipe nationale et l’aventure européenne du DVSC, il a enfin l’occasion de vibrer pour du football. Bien longtemps que cela ne lui était pas arrivé.

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Nicolas Gidaszewski

Cofondateur de Hulala et ancien membre de la rédaction

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