Valentin Behr : « La politique historique du gouvernement polonais laisse peu de place à la nuance »

La Diète polonaise a adopté en première lecture vendredi dernier une loi visant à condamner quiconque "attribue à la Nation polonaise ou à l’État polonais une responsabilité ou une co-responsabilité pour les crimes nazis commis par le Troisième Reich […], ou bien pour d’autres crimes de guerre ou crimes contre l’humanité". Au-delà de cette question, c'est la "politique historique" des conservateurs du PiS qui est au cœur du débat, selon Valentin Behr, jeune docteur en science politique((Valentin Behr est l'auteur d'une thèse dirigée par Vincent Dubois et Yves Déloye, intitulée "Science du passé et politique du présent en Pologne. L’histoire du temps présent (1939-1989), de la genèse à l’Institut de la Mémoire Nationale".)). Propos recueillis par Corentin Léotard.
Tout le monde semble s'accorder pour dire que l'expression "camps de la mort polonais" est totalement erronée. Mais les détracteurs de la loi disent qu'elle pourrait conduire à la censure. Quels sont ses points problématiques ?
Parler de "camps polonais . . .

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Corentin Léotard

Rédacteur en chef du Courrier d'Europe centrale

Journaliste, correspondant basé à Budapest pour plusieurs journaux francophones (La Libre Belgique, Ouest France, Mediapart).