« Je suis particulièrement inquiet pour notre liberté académique », nous confie un professeur d’université hongrois

Il y a quelques jours, les universités de Pécs, Debrecen, Szeged, Dunaújváros ainsi que l’université de médecine Semmelweis de Budapest acceptaient de passer sous la tutelle de fondations privées. Nous avons rencontré un professeur qui nous explique ses inquiétudes.

Nous l’appellerons Ádám, afin de garantir son anonymat et de le protéger des éventuelles mesures de rétorsion dont il affirme craindre d'être l'objet dans le cadre de la poursuite de sa carrière. Ádám est directeur d’un département universitaire dans l’une des universités ayant accepté de passer sous la tutelle d’une fondation privée, gérée par des proches du parti au pouvoir, le Fidesz. Siégeant au sein du conseil de sa faculté ainsi qu’au Sénat de son université, il s’est de la sorte trouvé aux premières loges au moment du vote relatif au changement de modèle intervenu au mois de janvier.

La fin progressive de l’autonomie universitaire

L’enseignant commence par nous expliquer que, malgré leur nombre important, les établissements supérieurs privés – à l’exception des structures de . . .

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Matthieu Boisdron

Rédacteur-en-chef adjoint du Courrier d'Europe centrale

Docteur en histoire (Sorbonne Université)