Concerto Budapest joue Messiaen ce soir au Müpa

Saviez-vous que le plus grand compositeur français du XXe siècle avait donné des cours  à l’Académie de Musique Ferenc Liszt ? En effet, Olivier Messiaen, alors professeur de rythme au Conservatoire de Paris, a honoré de sa présence et de son enseignement la vénérable institution de Budapest en 1947.

  • A Concerto Budapest újévi ünnepi koncertje
  • Vendredi 4 janvier de 19H30 à 22H
  • Prix : de 2.500 huf à 6.000 huf
  • L’évènement sur le Site de MÜPA

Figure marquante de la musique française durant la seconde moitié du XXe siècle, en tant que compositeur aussi bien que pédagogue, Olivier Messiaen (1908-1992) a été formé au Conservatoire de Paris, auprès de maîtres tels qu’Emmanuel, Dukas ou Dupré. Durant l’entre-deux-guerres déjà, le musicien se signale avec des ouvrages tels que le Banquet céleste pour orgue, les Offrandes oubliées pour orchestre ou les Poèmes pour Mi pour soprano. Mais c’est à partir de la décennie 1940 qu’il donne la pleine mesure de son art.

Après le Quatuor pour la fin du temps, les Visions de l’amen pour deux pianos ou les Vingt Regards de l’Enfant Jésus pour piano soulignent la place de couleur et du rythme dans l’écriture de Messiaen. Le compositeur se définissait comme « rythmicien et ornithologue » et sa passion pour les chants d’oiseaux à trouvé sa plus belle expression dans le vaste Catalogue d’oiseaux pour piano. Quant à l’immense opéra Saint-François d’Assise, il compte parmi les réalisations tardives du maître et constitue une preuve supplémentaire de la place de la foi catholique dans sa démarche créatrice.

La personnalité de Messiaen autant que son œuvre a exercé sur la jeune musique une influence déterminante. Il aura comme élèves Pierre Boulez, Stockhausen, Xenakis… Il reçoit de nombreuses distinctions et de nombreux prix.

Mystique de nature et catholique de religion, il s’efforce de trouver une relation entre les progressions des sons musicaux et les concepts religieux. Il emploie les ondes Martenot et des instruments à percussions exotiques. Il utilise dans ses partitions des rythmes hindous, grecs, et des chants d’oiseaux. Il a d’ailleurs fait une étude détaillée des chants d’oiseaux dans différentes parties du monde.

« Né croyant », Messiaen est un musicien théologique soucieux de louer Dieu dans la splendeur de sa création. Il se veut un exégète de l’amour divin ainsi que des mystères et des vérités de la foi, insistant sur l’expression de la joie plutôt que sur celle de la douleur : les Offrandes oubliées (« Méditation symphonique pour orchestre », 1930), Apparition de l’Église éternelle pour orgue (1931), Ascension pour orchestre.

L’Ascension est une pièce pour orchestre, composée par Messiaen en 1932-33. Le compositeur a décrit son œuvre comme  « 4 méditations pour orchestre ».

La pièce contient quatre sections :

  • Majesté du Christ demandant sa gloire à son Père
  • Alleluias sereins d’une âme qui désire le ciel
  • Alleluia sur la trompette, alleluia sur la cymbale
  • Prière du Christ montant vers son Père

En deuxième partie, Concerto Budapest offre une valeur sûre au public, à savoir la 9e symphonie de Ludwig van Beethoven, toujours sous la direction d’András Keller avec la participation des chanteurs Polina Pasztircsák, Atala Schöck, Attila Fekete, István Rácz et avec le Chœur de la Radio Hongroise.