Traian Sandu : de Ceaușescu, « ce qui ressort, c’est le fond stalinien de volontarisme peu soucieux des sacrifices humains et de solution violente des problèmes »

Traian Sandu, professeur d'histoire contemporaine à l'université Sorbonne Nouvelle Paris III, publie chez Perrin une biographie fouillée de Nicolae Ceaușescu. Au pouvoir dans ce pays de 1965 à 1989, sa chute brutale et son exécution télévisée restent encore aujourd'hui dans les mémoires. Propos recueillis par Matthieu Boisdron.

Le Courrier d'Europe centrale - Spécialiste de l'histoire de la Roumanie contemporaine, vous avez publié en 2008 une Histoire de la Roumanie et en 2014 Un fascisme roumain. Histoire de la Garde de Fer aux éditions Perrin. Vous vous intéressez aujourd'hui à Nicolae Ceaușescu. Pouvez-vous d'abord en quelques mots nous présenter le milieu social dont il est issu et nous expliquer les modalités et les raisons de son adhésion au communisme dans la Roumanie de l'entre-deux-guerres ?

Traian Sandu - Ceaușescu avait des « origines saines » selon la dénomination communiste, un paysan originaire d'Olténie, issu d'une famille nombreuse. En termes de scolarité, son bagage état léger – quatre classes primaires, ce qui était bien à l'époque . . .

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Matthieu Boisdron

Rédacteur-en-chef adjoint du Courrier d'Europe centrale

Docteur en histoire (Sorbonne Université)