Cannes 2018 : « Cold War », romance impossible en temps de guerre froide

En compétition, le nouvel opus du réalisateur polonais Pawel Pawlikowski est d’une grande rigueur formelle.

Dans une compétition qui s’est ouverte sur le récit de trois jours de joie et de souffrances en 2 heures et 12 minutes (Everybody Knows, d’Asghar Farhadi) et qui s’achèvera sur les 3 heures 8 minutes du Poirier sauvage, de Nuri Bilge Ceylan, la durée de Cold War (titre original polonais Zimna Wojna) est plus qu’une anomalie, un manifeste. D’autant qu’il ne s’agit pas d’un film en chambre. Il s’agit de faire tenir en moins d’une heure et demie dix ans de conflit, de 1949 à 1959, entre blocs et de guerre amoureuse, de peindre l’asservissement du désir à l’histoire.

Lire la suite sur Le Monde